Deux autoroutes grises se croisent aux pieds de Reims la noble. La sortie centre mène à un pont incliné qui survole la ville avant de se poser doucement le long du canal. De sens interdits en interdictions de tourner, Rince ne se circule pas, ne se donne qu’en empêchements, en voies obligatoires. De même qu’en marchant, de parvis en agacements, je n’ai jamais réussi à m’orienter dans cette ville que j’ai pourtant habitée. Incapable de me situer, de la place Royale au cryptoportique, de la rue Libergier au quartier Croix-Rouge, où jadis j’étudiais l’allemand amoureusement, la cité des sacres est pour moi comme le labyrinthe détruit de sa cathédrale. Aucune carte n’est à même d’imprimer dans mes pas un plan mental, intuitif, affectif, de cette ville.
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