Les rassis


Ils étaient assis avant en Rimbaldie

Et maintenant ils sont rassis

Comme du pain qui moisit

A la table ronde ils tournent le dos

A ceux qui ne sont pas venus et ne les écoutent même plus

 

Ils se parlent le front haut la voix sûre

De résidences de culture

De branlettes politiques

On dirait de grosses tiques

Se nourrissant du sang

Des subventions étatiques

 

Bien encrés le cul sur leur chaise ils ont oublié

Les anciens et les antiques qui partaient à pied

Braver les dangers des bois sans chemin

Ils ont perdu le froid sidéré d’étoiles

Où se manifestaient les genius loci

 

Ils citent leurs professeurs pour faire valoir leurs écoles

Ils ne sont rien sans un diplôme un éditeur

Ils ne lisent plus les boussoles

Et dire qu’ils étaient mômes avant d’être des hommes

Qui disent qu’ils savent moi je dis qu’ils bavent

 

Qu’ils bavent devant les directeurs et les réseaux

Qu’ils s’assoient et se rassoient encore

Devant les lois et les définitions

Qu’ils n’ont pas le courage de leurs mots

Ni les couilles de leurs prétentions

 

Il me vint l’idée de me lever de monter sur la table

De la retourner il me vint le vin mauvais au nez

De leur discours de leur bouche en cul de poule

J’aurais voulu leur crier mais je ne fis rien

Moi aussi je restai assise et sage

Me sachant de passage

 

En résidence à l’institut du vent

 

 

 

 

 

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