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Quand nous laissions proliférer ruelles fétides et chemins de fange, ils pavaient des arpents entiers de ville et perçaient dans les dédales des anciennes maisons basses de l’antiquité des voies larges et aérées, des édifices à plusieurs étages, décorés de fresques étonnantes. Quand nous entassions nos morts dans des charniers à ciel ouvert, ils les éloignaient des abords des églises et des centres habités, de telle manière que le vent emporta, au loin dans les plaines, l'odeur infestée des dépouilles. Ils assainissaient les puits, les galeries souterraines où l’on stockait le grain et les vivres, en brûlant les parois des caves, en aspirant l’air. Ils concevaient des passages, des ouvertures pour laisser circuler le vent et s'évacuer les eaux usées. Et les citadins, qu’ils fussent à pied ou à cheval, circulaient ainsi tous avec fluidité dans la ville, composant entre la viabilité et la beauté de l’environnement. Il y avait moins de malades, plus de prospérité, car on conservait mieux les récoltes, et on fabriquait des produits de plus en plus solides, par la croisée des techniques.

 

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