En souvenir du 4 avril 2012
oui j’ai encore la rage au ventre même défaite même ermite résignée et recluse j’ai encore le bruit de vos voix comme des pierres pleuvant sur moi les rayures à la pointe du bic inscrites sur la peau du souvenir le récit lapidaire adressé à mon corps de papier parchemin où l’histoire chemine mais jamais n’arrive ni ne pardonne et j’ai sur ma mémoire épidermique la brûlure toujours vive de vos jets de soupe dont mon cœur maintenant se lave les mains frénétiquement à la poupe