le diable

Il rigole le petit diable, enfoui au plus profond de nous-mêmes. Il se marre en tirant la langue, et en saluant de la main les bonnes intentions, les bonnes résolutions de notre timide volonté. Il s’en fout de notre envie de changer, car il ne parle que le langage de nos ancêtres, de ceux qui nous ont engendrés et qui nous ont formés. Et il tient attaché à lui les émotions et les réactions que nous ne comprenons pas, que nous n’expliquons pas. Ces réactions qui s’inscrivent comme des réflexes dans la chair nue de notre enfance.

 

Ce petit diable, c’est notre mécanique interne et primordiale, notre névrose essentielle, nos habitudes inconscientes, notre secret de famille, et tous les mensonges par omission qui nous traversent, c’est tout ce qui nous empêche de devenir nous-mêmes, au-delà de notre milieu, au-delà du destin qui nous est assigné. Le diable nous provoque pour dépasser cet habitus, pour transcender nos manières de vivre et de penser. Pour trouver notre dieu intérieur.

 

 

La mécanique incarnée par le diable nous est invisible et insaisissable, jusqu’à ce qu’on décide de la démonter pièce par pièce. Alors tous nos substituts se révèlent : ceci remplace ce qui m'a réellement manqué, cela comble le besoin qui n’a jamais été assouvi. Et petit à petit nous comprenons que ce diable qui prend toute la place est un usurpateur, un ersatz, qu’il ne fait que boucher un trou, combler un vide. Pour se trouver soi-même, trouver notre dieu intérieur, il faudra peut-être faire le vide, aller vers ce vide, se laisser tomber du haut d’une tour, ou bien couper le fil qui nous retenait… Pour se trouver soi-même, libre. 

 

 

 

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