quand on repense à la normalité de cette journée
un dimanche de printemps tellement banal
on ressent une nostalgie féroce
qui aurait pu prédire ce qui allait se passer la nuit même ?
qui aurait pu imaginer un tel scénario ?
ce petit bar ce kiosque cette place cette rue cette ville qui deviendraient pour toujours inaccessibles qui passeraient en un clin d'oeil du réel au souvenir
trop souvent nous traversons des journées de quiétude qui s’envolent sans même qu’on s’en rende compte
des journées comme le 5 avril 2009
où nous ne pensons qu’à autre chose
où nous ne sommes qu’ailleurs
où nous dérobons le présent aux lieux
on ressent comme une morsure à vif
un souvenir d'insouciance si simple et limpide
qu'il fera mal pour toujours
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