le soleil

Quand j’étais enfant, et que nous partions en vacance, loin de notre maison, loin de notre région, et que nous roulions des heures pour traverser la France d'est en ouest, je voyais le soleil nous suivre, jusqu’à l’autre bout du pays et je me disais que notre soleil était fidèle, qu’il venait avec nous en vacance, qu’il nous illuminait même loin de chez nous. J’étais persuadée à cette époque que chaque famille avait son propre soleil qui la suivait partout. C’était la seule explication possible à ce mystère : pourquoi voit-on le soleil de partout ? Pourquoi même quand on se déplace très loin, il est toujours là ?

 

Dans cette carte, deux enfants jouent les pieds dans l’eau, près d’un muret en brique qui luit sous un soleil omniprésent, omnipotent. L’un sourit, car il a trouvé. L’autre cherche encore. Une lune colle encore à la peau de celui qui cherche, aveuglé par la lumière, tandis que l’autre, poinçonné d’une marque de sagesse, éclairé, l’invite à le suivre, souriant et confiant. Il semble lui dire, viens, sortons du cadre, sortons de la nuit, accueille le jour, prend ton soleil, attrape ta lumière.

 

Comme ils sont petits, les enfants qui jouent, cherchent, trouvent et sourient sous le soleil. Comme ils sont nus et perdus et malicieux, comme ils sont contrastés. Ils nous ressemblent quand nous acceptons la lumière qui brille en nous-mêmes, quand, sortant de la longue nuit, nous trouvons notre propre explication, nous reconnaissons notre propre soleil. 

 

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