la force

C’est une bête indéterminée, à la gueule dentée, hérissée de poils bruns épais, aux yeux noirs et de la bave dégouline de ses babines. Sa tête se trouve à la hauteur de mon sexe. Son corps disparait sous ma grande jupe bleue. Sa toison se mêle à mes lainages, et ma longue écharpe rouge rappelle sa langue et ses gencives à vif. Je tiens fermement le museau de la bête à mains nues, sans peur, sans dégoût. Je sais à quel point elle pourrait déchirer mes doigts, à quel point elle pourrait mordre ceux qui m’approchent. L’a-t-elle déjà fait ? Oui dans le passé. Mais maintenant, je la tiens, vous voyez, je la tiens bien. Elle a juste besoin de mes mains. Besoin de sentir que je suis là, et que je la tiens de mes propres mains. Ainsi je marche dans le monde sans peur, et personne d'autre que cette bête ne me tient la main. 

 

 

          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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