l'étoile

Chaque mois, pendant quatre à cinq jours, le sang s’écoule et rejoint le fleuve du cycle. Chaque mois, pendant quatre à cinq jours, un oiseau meurt puis renait, elle se défait du passé, et elle accueille le renouveau en elle. Le ventre gonflé, elle vit ces heures comme si elle était toute entière à l’intérieur, emmitouflée dans son hypogastre. Elle sent le sang, elle le sent couler, elle sent son odeur, elle est ce sang. Elle sait qu’une part d'elle s’en va avec lui. Elle sait que cette part rejoint le grand tout de l’oubli, du flux continuel qui noie, qui dilue, qui lave.

 

Chaque mois, elle a ce genou à terre, et elle tient des mains ces deux amphores comme l’image complexe de son vagin par qui meurt, renait et transite le temps.

 

Elle n'a pas d’agenda, elle n'a pas de planning, elle n'a pas de projet, elle n'a pas de timing. Elle n'a pas même une horloge, elle n'a rien de tout ça. Elle a juste un fluide, qui part des étoiles et traverse ses ovaires, chaque mois, passe par son utérus, pour ensuite reprendre sa route par les fleuves. Et ainsi, il est des moments où elle n’écoute plus rien d'autre que ce rythme là, le rythme de la création, le rythme des étoiles. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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