Elle te complimente pour mieux te poignarder.
Sage inconnu
Et le voilà, le coup de théâtre ! Je le pressentais, il m'attendait, on ne s'est pas loupés en effet.
On ne compte plus les retournements de veste au tournant des saisons. Mais combien de doublures peuvent endosser les pervers du pouvoir ? Combien de masques peuvent-ils cacher sous leur masque ?
Et combien de mesquines vengeances fermentent au fin fond de leur foie infesté ? En deux, ou trois coups. Ils attendent patiemment que vienne leur tour. Et ils abattent leurs cartes. Echec et mat. Délectation. Poison.
Je m'en remets au silence. Depuis quelque temps, j'apprends à ne pas juger, à ne pas préjuger de ce qui est bon ou mauvais. Je laisse le temps me montrer la vraie valeur de chaque événement. Car rien n'arrive pour rien.
Voilà ce que je portais le jour du drame: un pull bleu clair, avec un large col ouvert sur mes épaules. Un pull pour prendre la mer.
Sur moi peuvent pleuvoir les cancans de province, les rumeurs du village, les coups tordus, les coups vicieux, les coups fourrés, et tous les coups de théâtre possibles. Ils ne font que glisser.
Car je crois au temps, aux mains tendues, aux vraies intelligences, et aux rebondissements.
A peine le temps d'y penser que je repars déjà vers mon prochain dénouement.