Morte nuit

 

 

Je suis née une fois encore cette nuit là dans l'abandon d'une trapéziste. 

Tombée du ciel d'un chapiteau, ses épaules nues sur la piste. 

Elle dansait, elle volait, elle planait, elle rodait, elle tournoyait. Je festoyais.

Oiseaux de nuit. 

Tout était simple, léger, facile, liquide, limpide, et lucide.

Elle me dit que j'étais petite. Mes hanches dans ses ailes de plume. 

Je réchauffais ses pieds froids. Dans mes mains en feu. 

C'était naturel. Animal. Mythique. Ancestral. 

Il n'y avait rien à toucher en trop, et aucune ombre de pas assez.

C'était parfait. Elle s'appelait Renée. 

Puis cette nuit là est morte. Dans une rue de Paris. Comme toutes les nuits.

Tuée par la lumière du jour d'après.

 

 

 

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