ta frange

Dans les toilettes du chantier, parmi les mots et les dessins pornographiques, je lus cette phrase : « Entre la nuit et mon insomnie : ta frange. »

 

Et tandis que je pissais, je me dis: peut-être qu’il ne me faut pas trouver quelque chose ici, mais plutôt y déposer une part trop lourde, un rebus, un déchet qui me pèse. Peut-être le chantier est-il le seul monstre capable de recevoir, manger et digérer certains poids trop lourds à porter : les hélices cassées, les tôles rouillées, les fonds de cale trop pleins d’une accumulation maladive et névrosée de mauvaises pensées.

 

Le trésor se trouvait-il dans l’allègement possible offert par cet énorme lieu du lâcher prise ? Ce lieu, où sûrement chaque chose est un jour recyclée ou détruite par ce monstre qui avale, incorpore, dans ses blessures, en son sein de terre, toute la crasse des bateaux et des hommes.

 

Dans ce chantier, il ne fallait pas que je trouve quelque chose en plus, mais simplement que j’y laisse la part pourrie et rouillée de moi-même. 

 

 

 

bon débarras

 

 

 

Ecouter ici ou jamais sur soundcloud

 

Les derniers cris

  

Carnet dérogatoire

 

 

 

 

Jurée

 

 

 

 

Ronds poings

 

 

 

 

 

Journal d'Istanbul

 

 

 

 

 

Piraterie

 

 

 

 

Icônes 

 

 

Maison du Partage

 

 

 

 

 

arythmie