Je saigne le goût sucré des matins bénis.
Je saigne les caresses les plus insignifiantes.
Je saigne le retour continu de ces images.
Je saigne le sang des femmes.
Je saigne le feu des possibles.
Je saigne le désir fébrile.
Je saigne jusqu'à disparaître, ne plus être.
Je saigne l'inconscience des bienheureux.
Je saigne le deuil sans mort, la douleur sans blessure.
Je saigne et je voudrais ne pas savoir.