Non loin de là, j’arrivai au lieu-dit du moulin brûlé. Sur un petit pont au-dessus d’une rivière chantante, il y avait un vieux panneau, criblé d’impacts de balles, où était écrit : à cet endroit se tenait jadis le moulin des maquisards qui fut brûlé par la gestapo en 1944. Il ne restait rien du moulin. Tout autour, on baignait dans la tranquillité de la forêt. Il y avait juste ce panneau qui rappelait la présence effacée de la guerre dans ces lieux, l'odeur du bois brûlé dans ces feuillages denses vibrant sous une lumière de feu.
Je me demandai alors : qu’en est-il de l’aventure maquisarde, de ces chevaliers à la triste figure, de cette clandestinité de la forêt, de ce retour terre à terre à la nature, de ce corps à corps avec la mort ? L’homme fusionnera-t-il de nouveau avec la nature dans l’adversité et le combat pour sa liberté ?